Le corps exprime nos maux. Mal de dos, mal à la tête, poids sur la poitrine, eczéma, hémorroïdes, prise ou perte de poids, …
Toutes ces manifestations sont souvent dues à une anxiété, un stress, une grande fatigue, des émotions refoulées, … que nous ne n’exprimons pas par des mots !
Que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, lors des consultations, dans le cercle familial ou amical, ou lors de simples rencontres, je me suis rendu compte que beaucoup de personnes souffrent de petits maux voire de graves maux et que lorsqu’on prend le temps de discuter avec ces personnes, on se rend vite compte que des problèmes personnels se cachent derrière : deuil non accepté, contrariétés au boulot ou à la maison, grande fatigue morale et physique, l’impression d’être seul à se débattre quand les autres ne voient rien et ne font aucun effort pour vous aider ou vous soutenir, …
La société nous forge, il faut être fort, il faut être digne, il faut travailler et gagner de l’argent, il faut être un parent exemplaire, un conjoint exemplaire, ne pas se plaindre et avancer, il faut tenir.
De ce fait, consciemment ou inconsciemment, personne ou presque ne s’autorise à lâcher du leste, à dire qu’il n’en peut plus, qu’il est fatigué, qu’il est stressé, qu’il a besoin d’aide. C’est un tort !!!
Il n’y a pas de parent parfait, il n’y a pas de superman ou de superwoman. Cette idée est fausse. Il faut s’en défaire pour se sentir mieux. C’est cette idée qui détruit car on a l’impression d’être mauvais, bon à rien, moins bien, moins jolie, moins sympa, moins mince, moins performant, moins tout que les autres.
Il faut accepter de n’être pas parfait, il faut accepter d’avoir des moments de faiblesse, il faut accepter l’idée qu’on a besoin d’aide. Accepter c’est déjà avancer vers la paix de l’esprit, la paix intérieure car nous ne sommes plus obligés de nous battre contre nous même et contre le « qu’en dira-t-on ».
Beaucoup de maux pourraient être éviter si on acceptait de dire les mots qu’on garde en soi :
Vous êtes fatigué ? Dites-le !
Vous êtes triste et avez envie de pleuré ? Dites-le !
Vous êtes stressé ? Dites-le !
Vous avez besoin d’aide ? Dites-le !
Vous êtes énervé ? Dites-le !
Quelque chose vous a blessé ? Dites-le !
On se plaint souvent en disant que son conjoint, ses amis, sa famille ne voit rien, ne fait rien pour nous, mais si on ne leur dit pas, ils ne peuvent pas le deviner. Ce serait super, mais ça ne fonctionne pas comme ça. Certaines personnes voient tout de suite qu’il y a un malaise mais ce n’est pas la majorité. Malheureusement.
Donc si vous avez envie de pleurer dans les bras de quelqu’un, faites le, si vous avez envie de dormir ou simplement de vous reposer, expliquez-le et faites le. Vous avez envie que votre conjoint soit plus attentif, plus démonstratif, dites-le ! On s’enferme tous derrière cette image forte et de ce fait on se coupe des gens qui pourraient avoir envie de nous aider, de nous aimer même. Il suffit de parler, de se dire les choses pour arranger des situations qui paraissaient inextricables, insolubles.
Le fait de garder tous ces ressentiments, toutes ces rancœurs, tous ces doutes, nous détruit de l’intérieur et provoquent des maux qui pourraient être évités ou tout au moins diminués si tant de mots n’étaient pas garder en nous.
Il n’y a pas de honte à demander de l’aide, je pense que c’est une force et non une faiblesse.
Beaucoup d’expressions populaires expriment parfaitement tout ce que je viens d’expliquer. Je vous en donne quelques exemples et vous vous rendrez compte, pour la plupart que vous les avez déjà utilisées qu’elles soient vulgaires ou non elles sont très représentatives des maux ressentis et de l’impuissance dans laquelle on se sent à ce moment là :
– J’en ai plein le dos : mal de dos, souvent le cris du corps pour exprimer une grande fatigue, un ras le bol général
– Avoir la tête dans le guidon : foncer tout le temps, sans plus regarder ce qu’il y a autour, cela se manifeste par exemple par de l’irritabilité, du stress, de la tension, des insomnies, …
– Je suis à côté de mes pompes : c’est se tromper, dériver, être distrait, gauche, exprime le fait de ne pas être en forme ou ne pas se sentir bien physiquement ou dans sa tête.
– En avoir ras le bol : être exaspéré, énervé par une situation et ne plus avoir de patience. Pareil, fatigue générale, exaspération, …
– Avoir un coup de pompe : se sentir brusquement épuisé.
J’en passe bien sûre mais c’est juste pour vous montrer que beaucoup d’expression populaire parle de nos maux du quotidien sans qu’on fasse forcément le rapprochement car on ne le voit pas ou parce qu’on ne veut pas le voir.
Faites le pour vous, faites le pour votre santé physique et morale, faites le pour votre entourage :
PARLEZ !
DITES CE QUE VOUS AVEZ SUR LE COEUR !
DITES CE QUI NE VA PAS !
DITES CE QUE VOUS VOULEZ OU NE VOULEZ PAS !
NE GARDEZ PLUS RIEN ENFOUI EN VOUS, ÇA DÉTRUIT PETIT À PETIT.
LIBÉREZ VOUS DE CE POIDS INUTILE ET NOCIF POUR VOUS ET VOTRE SANTÉ !